18 nov. 2008

Notes preliminaires

Fiere allure, la superbe devanture, rien n' y manque! M' enfin quoi!? S' agit -t- il d' un marriage? Devons nous composer notre trousseau? La robe de sejour sous l' impot lourd, le voile contre les larmes suivant les convulsions provoquees par l' extension du debit bancaire, la courrone en faux-fleurs, fabriques en Chine, les bagues, les menottes... enfin... tout quoi...!
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La boite fut prospere. On y gagnait amplement notre vie messieurs. On n' avait pas a se plaindre, de rien je dis... je le dis coeur ouvert, sans amertume, sachant qu' aucun patron ne me remboursera, ma generosite sera evanouie avant meme qu' elle soit sentie, le patron est toujours occupe, il souffle ses mots et lance ses paroles sans jamais entendre plus que sa propre voix le lui permet... Vous comprennez j' espere... Mais, a vrai dire je n' espere a rien, enfin de votre part... Je veux dire que ca m' est egal que ma betise vous plaise ou pas, le fait pour moi demeure loin de toute approche, volontaire ou involontaire.
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C' est une page heurese de ma jeuneuse. Un milieux doux, un travail stable en pleine epoque instable. La maison, la vraie, la mienne, je ne l' ai pas connue. Le jour de mon arrivee en vie sociale, a peine sorti du ventre ma mere, la maison tombait en ruine. La cause de ce desastre significatif fut un missile lance quelques heures auparavant par qui sait quelle puissance militaire excitee. J' ai grandi sous la direction de l' orphelinat municipal et a l' age de 18 ans on m' a raconte l' histoire de ma vie. Je leur ai fait savoir que leur histoire n' etait pas du tout la mienne mais en vain. Pendant des heures et des heures on m' enseigner ce que j' avais vecu selon eux. J' ai prie, j' ai pleure, j' ai failli perdre la tete avant de comprendre qu' il me suffirait d' accepter la nouvelle version de ma vie pour regagner le calme interne que j' avais perdu depuis longtemps. En cette epoque j' ai fait le plan general de ce qui correspondait a mon ideal de vie. Connaissance de moi sous peine d' etre expulse de cette demeure qu' on m' offrait a condition de meconnaitre ce moi-meme si harcelle... Heureusement, il y avait une tante, une vielle dame que j' avais connue agreable bien qu' un peu aigrie, qui pouvait eventuellement me donner abri jusqu' a ce que la situation change et moi-meme avec... Voila comment j' ai lance ma vie a son premier envol!

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